Isaorana anie Andriamanitra, izay manome antsika ny fandresena amin'ny alalan'i Jesosy Kristy Tompontsika. I Kor 15. 57
Isaorana anie Andriamanitra, izay manome antsika ny fandresena                   amin'ny alalan'i Jesosy Kristy Tompontsika.                              I Kor 15. 57

La FPMA (Eglise Protestante Malgache en France): Eglise issue de la Réforme

 

A l’occasion de la fête de la réformation, j’aimerais parler d’un mot. C’est le terme « protestant ». Il était déjà dans le dictionnaire français avant la naissance de l’Eglise protestante. Il veut dire « celui qui proteste » ou « celui qui conteste ». Mais le sens du mot utilisé par les Eglises issues de la Réforme ne voit le jour qu’au 31 octobre 1517, jour où Martin Luther a publié ses 95 thèses à Wittenberg en Allemagne. « Protestant », tiré du verbe latin protestare, signifie « celui qui témoigne pour… .» Mais vu le contexte de l’époque, cela signifie « celui qui témoigne pour la liberté ». Que dois-je faire pour mon salut ? Rien ! Est-ce que je peux obtenir le pardon de mes péchés en donnant de l’argent ou en faisant de bonnes oeuvres? Non ! Telles sont les questions brûlantes et les réponses de Luther. « Tout est accompli » par Jésus-Christ. Par sa mort sur la croix et sa résurrection, nous avons le pardon de nos péchés, nous avons le salut. Il n’y a plus rien à ajouter, plus rien à faire. Il suffit de recevoir le Christ. Recevoir veut dire vivre et proclamer cette « Bonne Nouvelle » donnée, vivre et annoncer l’Evangile en paroles et en actes.

Ainsi, pour la FPMA, « être protestant », ne devrait pas vouloir dire « protester tout le temps » (directement ou indirectement), idée qui paralyse la propagation de l’Evangile, mais signifie :

  • annoncer que la miséricorde et l’amour de Dieu condamnent le péché et la mort mais justifient le pécheur. Ainsi, la repentance, et la vie qui demande à être renouvelée chaque jour, déterminent la vie du justifié.

 

  • rappeler que la valeur de la personne humaine ne vient ni de ses oeuvres ni de son activité professionnelle ni de la place qu’elle occupe dans la société mais qu’elle est acquise parce que cette personne est aimée de Dieu. Tout le monde se trouve donc sur un pied d’égalité - et est appelé à témoigner l’Evangile, à servir l’Eglise via des ministères particuliers (diacre, comité d’Eglise etc.)

 

  • être fidèle à la mission première de l’Eglise qu’est l’évangélisation. « Evangéliser signifie proposer Dieu au monde – supplier ce dernier d’accepter de se laisser réconcilier avec Dieu ». L’évangélisation concerne toute forme de témoignage évangélique (prédication, service, témoignage etc.) en tout lieu.


Ainsi, la FPMA est, elle aussi, une Ecclesia semper reformanda – une Eglise toujours à réformer ; elle doit revenir sans cesse à sa source qui n’est autre que la croix du Christ et s’adapter au monde actuel en restant fidèle à l’Ecriture. La FPMA : son origine et sa fin sont en Christ ! « A Dieu seul la gloire ! »


Pasteur Naina ANDRIALAMPISON